Jouer le « je »

Le psaume 139 exprime la façon dont Dieu a tissé chacun de nous de façon précise et unique.

Ce moi est sain.

Devenir chrétien se fait par une régénération spirituelle, une semence divine prend place dans notre esprit.

Sur le plan de notre être psychologique (notre âme = psychè), nous connaissons alors un renouvellement de mentalité, une restauration émotionnelle, une capacité à faire des choix. C’est la fameuse restauration de notre âme, mentionnée dans le psaume 23. « Il restaure mon âme ». En réalité, Dieu nous amène à redevenir nous-même, en retrouvant le moi qu'Il a créé. Devenir chrétien ne va pas vous conduire à perdre votre personnalité, bien au contraire, vous allez devenir davantage vous-mêmes.

Dieu joue le « je »

Si Dieu nous a créés de façon si merveilleusement unique, dans notre ADN, c’est bien parce qu’il honore l’unicité. Dieu joue le jeu

Même avant votre régénération, de temps en temps, vous avez fait des choses qui vous ont agréablement surpris. Vous avez entr'aperçu la personne que vous êtes censée être. Vous donnez une parole inspirée remplie de sagesse ou de consolation. Vous démontrez une générosité dans des actes de compassion. Vous gardez une attitude de confiance et de sérénité au milieu d’une épreuve terrible. Vous pardonnez une offense douloureuse ou encore vous n’explosez pas de colère face à une injustice dont vous êtes victime. Votre calme vous étonne vous-même.

Il s’agit de votre véritable identité. Quand vous devenez chrétien, Dieu notre Père veut nous restaurer dans cette meilleure version de vous-même.

Nous sommes son ouvrage ayant été créé en christ pour de bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance. Eph.2.10

Alors que Dieu va utiliser toutes sortes de moyens pour nous faire grandir, son but est de faire paraître la meilleure version de nous-même.

Ignorer son moi n’est pas renoncer à soi

En milieu chrétien, parler de soi sans se dénigrer est souvent perçu comme de l’orgueil. Selon cette vision de la vie, un moi sain semble ne pas exister. Il y a une grande méprise sur le sujet, qui conduit à la confusion.

Tout d’abord, se connaître soi-même n’est pas de l’orgueil, mais permet l’humilité et le service

Bien souvent quand des gens ne savent pas qui ils sont, leur insécurité les pousse à s’élever, à entrer en compétition ou à imiter ceux qui, à leurs yeux, « réussissent ». Les leaders qui ne savent pas qui ils sont, ne servent pas, ils recherchent plutôt ce qui les élève. L’ignorance de son véritable moi conduit à l’insécurité et l’orgueil.

A l’inverse, Jésus savait qui il était et pouvait se mettre à servir les autres.

Jean.13. 3 Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, mit un linge et se mit à laver les pieds des disciples.

Voyez comment Jésus, en tant que leader, pouvait servir, sachant qui il était.
Calvin a écrit dans l’institution chrétienne :

« Toute sagesse substantielle et véritable se résume pour l’homme en deux points : la connaissance de Dieu et la connaissance de soi. Ces deux savoirs sont si étroitement liés qu’on ne saurait dire lequel conduit l’autre ».

Le développement du moi non régénéré conduit à un ego enflé, un faux moi.

Le développement du vrai moi conduit à retrouver l’Essence, le moi renouvelé, l'image de Dieu en l’homme.


Extrait du livre « Jouer le Je »
Si vous souhaitez vous procurer le livre en version papier ou pdf, rendez-vous sur le site de Philippe.

PHILIPPE JORET est Coach, pasteur et conférencier.