Alors, vous êtes occupé ? Bienvenue dans le club.
Pour trop d’entre nous, occupé signifie maintenant travailler sept jours par semaine.
Il y a quelques temps, un leader s’est approché de moi et m’a dit qu’il était persuadé que la chose qui changerait tout pour lui serait de cesser de travailler sept jours par semaine. Le problème, c’est qu’il n’avait aucune idée comment faire.
J’étais de tout cœur avec lui.
Je ne pense pas connaître un seul leader qui n’a pas lutté contre les heures de travail trop nombreuses. Et j’en connais beaucoup trop qui ne prennent jamais toute une journée de congé.
Même si je pense que le travail surabondant sera toujours un combat pour la plupart des gens motivés (ce fut le cas pour moi), je crois que c’est une épidémie croissante pour la majorité des leaders.
Alors, comment changer cela ? Je vous donnerai ci-dessous quelques aperçus de mon cheminement et j’aimerais entendre les vôtres.
DEUX VÉRITÉS DONT ON NE PEUT VRAIMENT PAS DISCUTER
Premièrement, deux choses qui sont tout simplement vraies en matière de leadership :
VOUS N’AUREZ JAMAIS TERMINÉ
Ce n’est peut-être pas le cas quand vous commencez. Je me souviens des débuts dans mon ministère dans quelques très petites églises. Je me demandais : « Mais qu’est-ce que je vais faire pour m’occuper 40 heures ? » J’ai téléphoné à des gens pour voir si je pourrais faire autre chose.
Quand nous avons pris de l’expansion, je n’ai plus jamais eu de problèmes d’ennui.
En réalité, une église de 100 personnes peut créer autant de demandes pour les leaders ministériels qu’une église de 1000 personnes. Quelquefois plus, parce que dans une église de 100 personnes, on présume que vous avez tout le temps au monde pour vous en occuper. De la même façon, dans tout domaine, une organisation de 10 personnes peut créer les mêmes demandes qu’une organisation de 1000 personnes.
Vous pensez pouvoir répondre aux demandes en travaillant plus d’heures ou plus intelligemment, mais c’est une impasse.
Alors, admettez-le. Dites-le à voix haute. Peu importe combien d’heures je passe au travail, je n’aurai jamais terminé.
LE PROBLÈME AVEC UN MINISTÈRE AXÉ SUR LES BESOINS EST QU’IL Y A TOUJOURS PLUS DE BESOINS
Vous êtes probablement entré dans le leadership parce que vous vous souciez les gens. Et vous voulez aider à combler leurs besoins.
Je n’oublierai jamais ce que mon ami Reggie Joiner m’a dit la première fois que je l’ai rencontré. Le problème avec un ministère axé sur les besoins est qu’il y a toujours plus de besoins.
Si votre but est de répondre à chaque besoin humain qui existe, vous ne dormirez jamais. Sachez cela. Vous livrez un combat que vous perdrez chaque fois.
Et les plus grands perdants seront les membres de votre famille, dont les besoins passeront sous le radar dans le processus.
Donc, comment diminuer vos heures sans fâcher les gens et en ayant le temps de récupérer ?
Eh bien, ce cheminement m’a pris des années, mais le voici, résumé en sept puces :
PRÉVOYEZ DES ‹ CASES › DANS VOTRE CALENDRIER POUR TOUT CE QUE VOUS DEVEZ FAIRE
Il y a plus de 10 ans, j’ai adopté un calendrier fixe. C’est la seule raison pourquoi je suis encore sain d’esprit aujourd’hui et je peux faire ce que j’ai été appelé à faire. Par un calendrier fixe, je veux dire que je prépare à l’avance ce que je ferai et ce que je ne ferai pas.
J’ai une règle de ne pas fixer de réunions les lundis et mercredis. Ces jours-là, je rédige des messages et planifie des séries. Je fais aussi une grande partie de l’administration nécessaire.
Les mardis et jeudis sont jours de réunion. Je rencontre notre personnel et si quelqu’un d’autre doit me rencontrer, ce sera dans les cases disponibles ces jours-là.
L’efficacité de ce système est que si quelqu’un vous demande si vous êtes libre de le rencontrer, vous pouvez honnêtement lui dire que vous ne l’êtes pas. La préparation de vos messages est extrêmement importante et si elle est prévue à votre calendrier, vous pouvez lui dire que, malheureusement, vous n’êtes pas libre lundi. Si vous n’avez rien de prévu, vous lui direz presque toujours que vous n’avez rien à faire et vous le rencontrerez.
Et vous préparerez votre message ou votre gros projet samedi, quand vous devriez être à la maison avec votre famille. En passant, votre organisation souffrira aussi parce que vous n’avez pas consacré le temps que vous auriez dû à ce qui était le plus important.
RÉSERVEZ DES CONGÉS DANS VOTRE CALENDRIER
Prévoyez des cases pour le temps en famille, le temps personnel, le temps de dévotion, le temps d’exercice et le temps juste pour exister. Marquez votre journée de congé dans votre calendrier.
Puis, quand quelqu’un vous demande si vous êtes libre, dites : « Malheureusement, je ne le suis pas. » Encore une fois, si vous pensez que le repos importe peu, posez-vous la question à nouveau quand l’épuisement professionnel vous aura mis hors de combat.
Si vous avez des cases prévues pour rencontrer les gens dans les semaines à venir, vous pouvez leur proposer l’une d’entre elles.
APPRENEZ À VOUS DEMANDER : « EST-CE VRAIMENT UNE URGENCE ET SUIS-JE LA SEULE PERSONNE QUI PEUT AIDER ? »
Si vous dirigez une plus grande église, ce n’est pas aussi problématique que ce l’était à l’époque. Mais quand notre église était plus petite, les gens s’adressaient toujours à moi pour les services pastoraux (nous avons confié la plupart de ces services à des groupes et des conseillers externes, une initiative que je ne saurais assez recommander).
Le défi, c’est que tous ceux qui désirent vous rencontrer veulent le faire maintenant parce que c’est tellement important, ils sont en crise et seulement vous pouvez les aider.
Dans ces moments-là, rappelez-vous que ce qui semble être une urgence pour eux pourrait en réalité ne pas en être une. Leur mariage n’est pas devenu terrible du jour au lendemain, il a mis des années à se détériorer. Posez une autre question et vous pourriez découvrir que X est à l’hôpital depuis une semaine et qu’il doit y passer encore une semaine.
Trop de leaders d’églises renoncent à leur temps personnel et à leur temps en famille pour des crises qui n’en sont pas vraiment. Les pasteurs des églises souffrent particulièrement de cette situation.
Puis, demandez-vous (surtout si vous voulez que votre église croisse) : « Suis-je la seule personne qui peut véritablement aider ? La vérité c’est que parfois, je suis la personne qui peut le moins aider. Ils ont besoin d’un conseiller, d’un médecin ou d’une personne de leur communauté qui leur rendra visite. »
Si vous êtes la seule personne pouvant aider, essayez ceci : « Je suis désolé d’apprendre cela. J’ai du temps libre lundi, pouvons-nous nous rencontrer alors ? » Vous serez stupéfait de voir combien de fois la personne répondra immédiatement : « Bien sûr, pas de problème. »
ÉTEIGNEZ
Le problème, c’est vous autant qu’eux, n’est-ce pas ? Vous êtes accro à votre téléphone. Je le suis.
Alors, éteignez. J’ai déplacé mon application courriel sur un troisième écran de mon téléphone, alors je ne la regarde pas, à moins de le faire intentionnellement. Presque toutes les notifications de mon téléphone sont désactivées et mon appareil est réglé à Ne pas déranger 95 % du temps.
Ayez des moments dans votre vie et votre leadership où vous êtes glorieusement indisponible.
Les gens s’attendent à ce que vous preniez congé. Alors, quand vous décrochez, restez décroché.
DITES AUX GENS LA VÉRITÉ… ILS SERONT HEUREUX POUR VOUS
Peut-être est-ce seulement moi, mais durant des années je me suis senti coupable de dire aux gens que je prenais un jour de congé. Je sais, seuls les fous pensent comme ça, mais je suis un peu fou.
Parfois, je dis des choses comme : « Je travaille depuis un mois sans avoir pris une seule journée de congé, alors j’ai un urgent besoin d’en prendre une. »
Sérieusement. Qu’est-ce qui cloche avec moi pour que je me sente obligé de justifier un congé ?
Par conséquent, la prochaine fois que vous prenez congé ou que vous avez besoin de décrocher, dites simplement : « Oh vous savez, c’est ma journée congé… est-ce qu’on peut se reprendre ? »
Vous savez quoi ? Ils seront enchantés pour vous. Du moins, les gens normaux le seront.
CRÉEZ DES CATÉGORIES DE CHOSES QUE VOUS NE FEREZ PLUS
À mesure que grandit votre ministère ou votre organisation et que vous avez plus de responsabilités, vous devez décider de temps à autre ce que vous ne ferez tout simplement plus.
Selon moi, la meilleure façon de le faire est de penser en termes de catégories.
Personnellement, je réserve des moments importants avec mes rapports directs et mes principaux leaders.
Je réserve moins de temps pour tous les autres.
Je garde des périodes ouvertes pour les gens qui ne vont pas à l’église.
Je ne fais pas d’accompagnement individuel, mais j’en fais pour des milliers de leaders chaque année, par l’entremise de mes cours en ligne.
Je ne fais pas de consultation.
Je ne célèbre par beaucoup de mariages ou de funérailles.
Je refuse la plupart des invitations à prononcer des allocutions, mais en choisis quelques-unes où je peux m’adresser à des leaders plutôt qu’à des gens. J’aime mieux parler à 100 leaders qu’à 1000 personnes. Cela va beaucoup plus loin en termes d’impact et de résultats positifs créés.
Je sais que beaucoup de gens ne seront pas d’accord avec ces choix, mais ceux-ci m’ont aidé à diriger à un niveau beaucoup plus élevé, qui est en général très sain et durable.
Et j’ai du temps pour moi-même et pour ma famille, pour me livrer à des passe-temps comme l’écriture. De plus, cela me permet de passer la majorité de mon temps de travail à faire ce que je fais de mieux et ce qui favorise le plus ma mission.
Si vous avez trop à faire, commencez à éliminer des catégories de choses plutôt que des choses particulières.
APPRENEZ À DIRE NON GENTIMENT
Je déteste dire non. J’aimerais dire oui à tout le monde. Mais si je le faisais, je serais mort et ils ne recevraient pas d’aide.
Je dois aussi confesser que je possède une arme secrète. J’ai une adjointe et une équipe du tonnerre autour de moi. Pour rire, je dis parfois que je les paie pour dire non toute la journée. Ils ont du talent pour ça et sont si gentils en disant non pour moi que les gens sentent qu’ils ont dit oui. Sans blague.
Le principe transférable est que si vous êtes dans une plus grande organisation et que vous disposez d’un adjoint ou d’une équipe, trouvez des gens qui excellent à dire non et à fixer des limites, gentiment. C’est un cadeau merveilleux… non seulement pour vous, mais pour toute l’organisation. Et si vous n’avez pas de budget pour ça, je pense bien que vous pourrez trouver assez facilement une personne bénévole qui vous aidera à gérer votre calendrier.
En guise de conclusion : vous devrez toujours revoir votre approche. Je m’apprête à réviser tous mes engagements externes et internes encore une fois le mois prochain et à faire de nouvelles coupures. Vous n’avez jamais terminé. Alors que d’autres opportunités se présentent, vous devez être implacable concernant les choses auxquelles vous dites non… même si vous le dites gentiment.